Jeudi 5 avril 2018
Le Burn-out, cela ne m'arrivera jamais! Le 5 avril 2018
Ecrit par Vanden Berghe Odile
Qui n’a jamais entendu ce mot « Burn-out », qui n’a jamais dit que c’était un « phénomène de mode » ?
Certains se reconnaîtront dans cette phrase : « le Burn-out ne m’arrivera jamais ! ».
Ah ce vilain burn-out, tellement insidieux qu’il nous ronge de l’intérieur au point de n’y voir que du feu, jusqu’au jour où il décide de lâcher notre corps.
Nous vivons dans une société où tout doit aller toujours plus vite, toujours plus dans l’excellence, toujours plus individualiste, toujours plus plus plus… .
Alors que faisons-nous ? Nous suivons le rythme, nous activons la machine pour donner ce qu’on nous demande et ce qu’il faut pour être reconnu, pour conserver notre emploi, pour être le meilleur parent… .
Nous sommes pressés comme des citrons, nous sentons que quelque chose commence à dysfonctionner en nous, mais nous mettons les œillères et continuons de plus belle.
En arrive le moment où l’on se coupe de notre entourage, où l’on se perd, où l’on passe des pleurs à la colère et vice et versa, où l’on n’est fatigué jour et nuit vacances comprises, où l’on a la boule au ventre en partant au travail, où l’on se considère finalement comme étant le plus nul du monde.
Et fort étrangement, l’on finit par ressentir des douleurs jamais connues auparavant.
Là, l’engrenage du burnout est bien en route : nous ressentons ses symptômes et savons que quelque chose ne va pas, mais pour couronner le tout, on remet ses œillères pour continuer et forcer.
« Impossible qu’il m’arrive quelque chose, moi je suis fort(e), c’est juste que... »… Comment se trouver des excuses ! Mais il est normal, tout à fait normal de réagir comme ça.
Alors en arrive, parfois, le moment de compenser en devenant addict à quelque chose qui nous rend un peu plus heureux et nous permet d’oublier le vide et le mal-être : le shopping, le sleeping, l’alcool, la drogue, le jeu, l’hyperactivité…, les tentations sont nombreuses.
La spirale tourne de plus en plus vite, le corps se dissocie du cerveau, qui fonctionne comme une turbine mais nous alerte par des bugs comme des pertes de mémoire, des oublis, des erreurs, des pannes…
Et malgré tout, on continue à mettre les bouchées doubles pour donner le meilleur de soi-même, pour obtenir la reconnaissance que l’on ne reçoit souvent pas, et même de moins en moins.
Le corps nous rappelle aussi qu’il existe, mais nous lui accordons peu d’importance et pourtant c’est le corps qui est le miroir de l’âme. C’est lui qui va décider du moment où il voudra briser ce cercle vicieux qui nous transforme en pantin. Le corps est là mais il se meurt de l’intérieur, vidé de toute son énergie.
Survient le moment brutal où le corps lâche, parce que son énergie ne suffit plus pour nous porter, pour nous laisser vivre notre vie.
C’est ici que le burn-out se dévoile. Trop tard pour réagir, parce que les batteries se sont déjà épuisées.
Au bout du compte, ce qui se produit n’est que l’aboutissement normal d’un cycle d’avertissements que la société d’aujourd’hui nous empêche souvent d’écouter, de comprendre et de résoudre.
Sachez que si vous vous reconnaissez dans cet écrit, votre corps et votre esprit vous demandent et vous supplient parfois, de prendre le temps de les écouter et de les comprendre.
Le plus cruel des désespoirs n’est jamais qu’un appel à la renaissance, et il suffit souvent de peu de chose pour que l’énergie puisse se réveiller à nouveau, au prix d’une meilleure compréhension des mécanismes qui ont induit ce terrible dérèglement que constitue le burn-out.
Pour y parvenir, l’écoute et l’encouragement d’un allié sont de bons atouts. Une batterie peut en recharger une autre, et le coaching peut vous aider à repartir.